Dans la nuit du 26 au 27 mars 1996, sept moines cistertiens de Tibérine (Tibhirine, près de Médéa, à une
centaine de kilomètres du sud d’Alger) sont enlevés par des hommes armés.
L’identité des ravisseurs n’est toujours pas connue à ce jour. Ce serait un groupe islamiste extrémiste. Ce groupe se serait fait « voler » les moines, par le GIA (Groupe islamiste armé) lors d’un affrontement.
Pendant un mois, la France ne sait pas où se trouvent les trappistes. Le 30 avril, un interlocuteur des ravisseurs dépose au consulat de France à Alger, une cassette audio. Dans celle-ci, l’enregistrement de la voix de chacun des sept moines est parfaitement reconnaissable. Il est demandé à la France par la voix du Père Christian de Chergé de libérer des terroristes détenus contre leur libération.
Il n’y aura pas d’autres contacts.
Les dépouilles seront retrouvées le jeudi 30 mai 1996, à la lisière d’un champ, sur la route nationale Alger – Médéa, 800 mètres environ avant le carrefour d’entrée à Médéa.
Cette histoire vraie est contée dans un film que j'ai vu vendredi 10 septembre 2010.
La présence des moines à Tibérine était fort contestée par les autorités militaires algériennes, qui voulaient leur départ. Or, les moines, installés depuis de nombreuses années dans ce Monastère avaient des liens privilégiés avec les habitants qu’ils soignaient gratuitement. D’autre part, l’entêtement des religieux à ne pas vouloir partir ni accepter une protection par l'armée, agaçait les militaires qui ne voulaient pas de témoins à leurs actions et opérations dans une région sympathisante ou contrainte de sympathiser avec les islamistes.
Dans le film, les états d’âme des religieux sont fort bien mis en scène. (C'est mon opinion). Certains voulurent partir dés les premiers affrontements dans la région, d’autres ne le voulaient pas. Finalement, le consensus se fit et ils décidèrent de rester.
Une fort belle phrase est dite par une femme arabe dans le film. Le Père Christian avec un autre moine viennent expliquer au chef de village, avec beaucoup de tact, que … peut-être… « Ils sont comme les oiseaux sur une branche, ils ne savent pas s’ils vont partir »…
Le chef de village et sa femme ne le veulent pas. Le village s’est installé et a grandi avec et grâce aux religieux. La femme intervient et dit : « Non, vous n’êtes pas les oiseaux, c’est nous les oiseaux et vous êtes la branche. S’il n’y a plus de branche, que devient l’oiseau ? » …
Ce film est éprouvant, d’autant que nous connaissons l’histoire et sa fin. C’était il n’y a pas si longtemps.
Ce film est émouvant parce que nous ne voyons que des hommes ordinaires avec leurs doutes et leurs incertitudes. Pour leur foi, et pour leur engagement envers une population démunie, ils y laisseront la vie !
Ci-dessous une vidéo d'époque relatant les faits.
Cependant, au moins un spectateur dans la salle à Belle Epine lui donnerait raison, car il s’est endormi et s’est mis à ronfler si bruyamment qu’au bout d’un moment, je me suis levé pour le secouer par un bras. Il s’est réveillé brutalement en laissant échappé quelques derniers AAARRRRrrreuuuu peu élégants, ouvrant des yeux perdus et ne s’est plus rendormi.
Les gens plus proche auraient pu intervenir plus tôt. C’est toujours mieux d’attendre qu’un autre réagisse : au cas où il y aurait eu une baffe, sans doute ! ...